Bonjour à tous !
Quelle épopée cette journée !
Après avoir passé une très bonne nuit dans notre chalet suisse, nous nous remettons en route. Le camping étant en plein travail, la cafétéria n’est pas encore opérationnelle. Confiant nous décidons avec Jasmine d’avancer jusqu’au village d’après pour prendre un bon petit déjeuner. On se pourlèche les babines d’avance et telle Perrette nous nous imaginons un festin. Nous voici donc partis avec la petite côte du matin qui permet de se mettre en jambe et en température, légèrement refroidis tout de même par deux grandes flaques d’eau à traverser. Dans ce cas là il ne faut pas trop se poser de questions et passer plein pot au milieu. C’est ce que nous faisons et arrivons dans un petit sentier qui doit être ombragé en plein soleil mais un peu lugubre sous la pluie. Nous alternons montées et descentes habituelles.
Alors que nous ne sommes plus très loin du village tant attendu nous débouchons sur un étroit sentier très montant et surtout parsemé de rochers, il nous faut donc slalomer et lever régulièrement l’avant du chariot pour passer les blocs. Ça dérape régulièrement mais ça finit par passer tant bien que mal. J’ai oublié de dire que tout cela ce passe sous des trombes d’eau qui sont heureusement freinées par les arbres. Nous arrivons en haut en soufflant et en ahanant. Nous avons beaucoup d’énergie et les ventres crient famine. Première halte à la boulangerie sans trop nous charger car nous avons le café après. Nous voici donc en quête du fameux café qui en fait s’avère être fermé définitivement. Adieu veau, vache, cochon, couvée !
Nous voici dépités à la recherche d’un lieu de pause abrité. Ce sera le lavoir. Et là je vois partir Jasmine allant demander à un monsieur occupé à tailler un arbre si pas hasard il accepterait de nous faire un café ! Bingo gentiment le monsieur qui s’avère s’appeler Philippe nous reçoit gentiment. Sa femme arrive quelques temps après et nous voici devisant pendant plus d’une heure trente tous ensemble. Encore un moment magique du chemin. Mais il nous faut nous remettre en chemin même si le plus dur nous semblait derrière nous.
A peine quelques minutes et un petit crochet dans la magnifique église du village plus tard voici la pluie qui redémarre et cette fois c’est à grande eau que nous devons avancer. Sortie d’équipement et calfeutrage de Philippine dans le chariot. Alors que nous essuyons des trombes d’eau, je m’aperçois avec horreur que la roue gauche et complètement voilée avec des rayons qui se détachent. Heureusement nous sommes juste devant une ferme. Je porte le chariot à bout de bras jusque dans la cour de la ferme où le fermier me prête une pince pour resserrer les rayons. Nous arrivons tout de même à nous abriter dans la grange pendant que je répare un à un les rayons. Avec quelques efforts la roue me semble pouvoir tenir jusqu’au bout de notre étape. Nous repartons donc en croisant les doigts y compris ceux des pieds ! Il faut croire que c’est suffisant puisqu’après un succession d’averses et de pluies diluviennes nous sommes enfin à portée de Saint Léonard.
Nous avons quand même pris soin de nous assurer que nous pourrions être accueillis à l’hébergement pèlerin. Nous en profitons pour demander l’adresse d’une réparateur de vélo une fois arrivés à l’office de tourisme. Manque de chance, celui-ci n’est pas dans le village mais à huit kilomètres. Je tente le coup de téléphone et j’explique la situation à David. Ni une ni deux celui-ci me dit qu’après avoir servi un client qui doit passer, il viendra jusqu’à l’accueil pèlerin pour voir ce qu’il peut faire. Je vous laisse découvrir la gentillesse de David qui alors que je lui demande ce que je lui doit me dit que c’est sa participation à notre aventure et ne nous fait donc pas payer la réparation des roues. Il a ainsi sauvé la suite de notre périple, car sans lui nous n’aurions pas pu continuer. Petite demande de ma part, n’hésitez pas à liker sa page
https://m.facebook.com/vanniercycleetmoto/
En allant chercher le lien de sa page je vois que beaucoup ont déjà participé et que l’on peut faire encore plus et laisser une recommandation par exemple. David encore 1000 mercis pour votre disponibilité et votre geste qui montre qu’en dépit de l’idée que l’on a des personnes offrent spontanément leur service, un sourire, ou une autre attention !
Nous voici donc rassurés pour la suite.
J’allais marquer que la suite est la routine habituelle en arrivant à notre hébergement du soir mais nous avons la chance de rencontrer Séverine une autre pèlerine qui avance sur le chemin. Jasmine nous prépare un délicieux dîner étant donné que nous n’avons pas mangé grand chose dans la journée pour cause de pluie.
Nous voici donc heureux et fourbus des émotions de cette journée et de ce chemin qui nous a éprouvés mais aussi permis de rencontrer de belles personnes. Faut-il que les roues se voilent encore ? On va éviter mais force et de constater que les pépins et autres soucis sont aussi de très belles opportunités pour vivre de grandes aventures.
La suite de Compostelle Père Fille demain ! Bonne nuit à tous et merci pour vos messages !