7 juillet : Orthez – Sauveterre de Béarn
Bonjour à tous !
Tout d’abord un grand merci à la base arrière qui corrige mes messages, il parait qu’hier il y avait un nombre de fautes impressionnant. Sûrement proportionnel à la fatigue. Je dois avouer qu’hier j’ai failli piquer du nez 2 fois.
Quelle journée ! François nous avait prévenu des difficultés et bien il avait raison.
Mais je commence par le début, Robert et Toos se sont réveillés à 6h pour un départ à 7h. Cela le permet de préparer les affaires pendant que Philippine émerge doucement de ses rêves. Petit déjeuner puis chargement du chariot pour un départ à 8h. Nous repartons par le Vieux Pont où nous restons 5 minutes à attendre que les barrières du train se relèvent, c’est chose fait après le passage d’un TGV. Puis nous sortons de la ville, direction l’autoroute (non, non, nous ne roulons pas vite au point de prendre l’autoroute mais le chemin est juste à côté). Juste après avoir bifurqué pour retrouver un chemin en terre, une voiture arrive derrière nous et s’arrête à notre hauteur. C’est une dame qui a entendu parler de nous via Facebook. On discute 5 minutes puis chacun file de son côté. Nous continuons notre route. Nous avons un petit bout de chemin à faire et je dois dire que ce que nous a annoncé François me trotte dans la tête. Nous avançons entre montées et descentes. Le plat n’existe plus 😀
Nous arrivons à la première grosse montée qui attaque direct avec une belle tranchée au milieu. Ça commence plutôt bien mais au bout d’un moment Philippine est obligée de descendre. Grâce à Agathe, sa grande soeur et à FaceTime, Philippine gravit la côte plus vite que moi. Il faut dire qu’à la moitié nous tombons sur un arbre en plein travers. Heureusement il est tombé à cheval sur les deux bords du chemin. Je n’ai qu’à retirer mon gros sac orange qui est au dessus du chariot et me faufiler. Le chemin continue de monter sur une grande distance. Je ne suis toujours pas serein. Je ne suis même pas sûr que cette montée soit effectivement la première des deux. Je me fais tout un film en me disant que si cela se trouve il y en a deux encore pires 😨 ! Bon pour l’instant on avance. Juste après une autre côte nous tombons sur Toos et Robert qui font une petite pause. Nous repartons tous ensemble et marchons quelques kilomètres de concert.
Et tout à coup la petite voix qui dit « J’ai faim moi » il n’est que 10h30 environ mais nous sommes partis tôt ! Petite pause compote / tomates cerise puis je prends quelques plans avec notre appareil. Toos et Robert nous ont doublés mais le chemin étant en pente je les rattrape un peu plus loin et les dépasse à nouveau. Nous allons jouer à ce petit jeu toute la journée en fonction des côtes et des descentes ! Nous redoublons Toos et Robert au moment de leur pause déjeuner ! Pour ma part, je ne serai tranquille qu’en ayant passé notre deuxième obstacle. Grâce aux indications de François je sait qu’une des côtes se trouve pas loin. En arrivant au pied ça ne fait aucun doute, ça va être compliqué. Ça démarre avec petite mare que l’on ne peut contourner, puis ça monte de plus en plus jusqu’à un mur (en tout cas c’est comme ça que je le vois😉) la pente à cet endroit doit être de l’ordre de 40 à 50%. Je me lance. Philippine est toujours en dehors du chariot et papote avec Agathe. Le chariot se bloque. Il faut savoir que lorsque je monte je ne vois où se place la roue avant parce j’ai la tête au niveau du guidon. Évidemment c’est la roue avant qui bloque. Je commence à vraiment fatiguer, bloqué à mi pente avec le chariot qui pèse une tonne. Je jette un œil sur le côté et vois où ça coince. Je décale et pousse à nouveau. Rien à faire ça ne veux pas . À nouveau décalage pour pousser. Plus que 2 mètres. Philippine voit bien que c’est compliqué ! Je jette toutes mes forces pour franchir le haut de la pente. Je sais que je ne peux pas le faire plusieurs fois car j’y mets vraiment toute mon énergie ! J’arrive à me hisser sur la route en haut complètement trempé de sueur et comme si je venais de finir un marathon. J’ai les jambes qui tremblent sous l’effort effectué. Pirouette me regarde tout sourire et est très contente de réintégrer le chariot. Nous nous remettons en route pour une succession de montagnes russes mais que cela semble simple après l’effort fourni. Est-ce la deuxième grosse côte ou y en a-t-il encore ?
Je continue même s’il est l’heure de déjeuner, la petite voix étant rassasiée j’ai un peu de répit. J’arrive au pied d’une autre montée et là pas de doute à nouveau c’est THE ONE, la monstrueuse, l’énorme et surtout la complexe. En effet il y a un bon dénivelé mais surtout des ornières et des roches affleurantes tout ça arrosé de boue. Bref le combo magique pour être sur de galérer. Histoire que vous profitiez du spectacle, je mets mes caméras en place pour immortaliser la scène qui promet d’être grandiose. Une fois fait j’envoie Philippine qui est au téléphone avec ma filleule avancer toute seule car il est impossible de passer avec Philippine dedans. Une fois tout en place, je me lance et me retrouve scotché au première tiers de la pente, ça glisse , sa virevolte, ça coince. J’ai du mal a trouver des appuis car il y a de la boue par terre. Je finis tant bien que mal à sortir de la zone délicate. La montée n’est pas finie mais après s’être fait piquer par une ronce et chatouiller par les herbes, Philippine ne trouve ça plus drôle du tout et remonte dans le chariot. Me voici galérant pour finir les 300 derniers mètres en montée. Nous finissons par arriver à ce sommet tant attendu.
Belle récompense nous entr’apercevons les Pyrénées au loin. Maintenant c’est une partie de plaisir, quoi qu’il advienne nous pourrons finir l’étape. Bien qu’il soit au environs de 14h je continue d’avancer car nous sommes mangés par les moustiques. Nous atterrissons sur une magnifique table de pique-nique toute proprette. Là nous déballons nos victuailles, ils va en falloir parce qu’avec les forces que j’ai laissées dans les montées, les batteries sont à plat ! C’est à ce moment là que Toos et Robert nous rattrapent avec une surprise. En effet au début de la grosse montée nous étions bien secoués et la trousse de Philippine a tenté une évasion mais elle s’est fait rattraper par Toos et Robert qui nous la ramènent. Philippine est toute contente. Nous continuons notre repas et nous remettons en route. Plus que quelques kilomètres le long d’une départementale avant de bifurquer sur un petit chemin qui nous mènera directement à notre camping. Tout va bien jusqu’à 100 mètres du camping où il nous faut passer par l’ancien pont sauf que les escaliers sont trop étroits. Je n’ai plus le courage de faire demi tour. Seule solution démonter le chariot. C’est à dire retirer tous les sacs, retirer les roues et plier le chariot pour le porter sur une vingtaine de marche. Je galère un peu à faire les aller retour. Plusieurs personnes passent mais aucune ne propose d’aide. Manque de chance, ce n’est qu’une fois tout remonté qu’un adolescent passe et me propose spontanément de l’aide. Je le remercie mais lui dis que maintenant tout est passé. Je finis mes 100 derniers mètres le long du camping Nous arrivons à l’accueil qui nous amène à notre emplacement. Avec l’ombre d’un arbre c’est parfait Nous apprêtons à monter la tente lorsque deux personnes s’avancent vers nous et disent nous connaître. En fait se sont un couple de belges qui tiennent un gîte le long de la voie du Puy (donc pas du tout ici) et qui passent quelques jours de vacances. Ils nous avaient déjà suivis l’année dernière mais s’étaient dit qu’ils ne nous verraient pas … ils sont à l’emplacement juste à côté ! 😂
Nous discutons un peu puis nous nous reposons quelques minutes avant de partir faire tamponner notre crédentiales où nous sommes accueillis par une dame très gentille qui nous suis également. Ayant fait la voie du Puy il y a deux ans, j’en profite pour lui demander quelques bons plans ainsi que pour la suite de notre périple jusqu’à saint jean notamment pour pouvoir nous loger avec Vincent le cadreur et … Dorothée qui s’est très gentiment proposée pour faire la logistique et amener Vincent aux différents endroits. Je l’ai eue au téléphone avant hier et le courant est tout de suite passé.
Il ne nous reste plus qu’à trouver un hébergement pour nous quatre dimanche soir à Ostabat et lundi soir à Saint Jean pied de Port. Je ne doute pas que nous trouverons d’ici là !
Quelques courses puis diner au camping. Douche, brossage de dent et au lit. Comme d’habitude, Philippine a du mal a s’endormir avec tout les bruist qu’elle entend. Mais là c’est bon elle dort et je vais la rejoindre d’ici quelques minutes.
Demain petite étape vers Saint Palais !
Très bonne soirée à tous et 1000 mercis à tout ceux qui ont contribué à la cagnotte pour le film. Dès notre retour, je réponds à chacun de vous ! 🙏🙏🙏
Très bonne nuit à tous et à demain
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