Petite étape  aujourd’hui.
Réveil à 7h et départ à 8h15. Nous avons une petite étape (très petite étape) mais nous démarrons relativement tôt pour éviter les grosses chaleurs. Petit café de départ offert par Bernard et Florence. Nous resterions bien tous ensemble à discuter. Mais chacun doit reprendre son chemin. Nous démarrons par la petite côte du matin qui permet de se chauffer tranquillement. S’en suit une succession de montées, descentes, virages qui finissent par nous amener au pied d’une bonne côte fermée par une barrière pour empêcher les vélos de passer. Le problème est que cela empêche aussi les chariots de passer (c’est ballot !) Mais comme on commence à en avoir l’habitude ce n’est plus un problème. Philippine descend et je contourne la barrière en passant par le fossé. Un cycliste arrive à fond les ballons et repart aussi sec sans demander son reste ! On continue et Philippine dans sa grande mansuétude fait toute la montée en marchant. Elle avance en tenant le téléphone d’une main, que j’utilise lâchement pour la faire avancer en mettant un petit dessin animé et en regardant à moitié le chemin. C’est comique à voir de derrière !
Nous arrivons enfin en haut où un petit banc nous accueille pour nous reposer. Nous continuons ensuite sur une petite route ombragée où nous croisons des vaches. Nous continuons d’entrapercevoir régulièrement les Pyrénées.
Un mélange d’excitation et de peur à l’approche de l’étape Saint Jean Pied de Port – Ronceveau deux tiers de grosse montée (bitume et herbe) pour un tiers de descente. Sachant que la descente risque d’être relativement dangereuse avec le chariot d’où peut-être trouver un autre chemin pour rejoindre Ronceveau ! Il faut savoir que le chariot pesant entre 60 et 70 kilos avec Philippine est impossible à arrêter sans freins et pas évident à contrôler avec. En fait sur les très grosses descentes je m’attache à la poignée pour être sûr de ne pas lâcher le chariot !
Bref vous l’avez compris cette étape en plus d’être exigeante physiquement est aussi magnifique pour son paysage que nous espérons pouvoir voir dégagé. Il n’est pas rare qu’il y ait du brouillard. Côté logistique à priori nous avons tout bien calé et je pense que nous allons former une super équipe mais je vous en dirai un peu plus demain ! Nous finissons notre étape en arrivant à 12h. Signe que je suis en forme après notre journée de repos hier, je piaffe un peu de ne pas pouvoir continuer. En fait comme les dates pour tourner sont calées, je ne pouvais pas arriver plus tôt que demain à Ostabat sinon j’aurais déjà filé 😀. Petite course pour recharger l’épicerie du chariot qui en a bien besoin ! Puis direction le restaurant. Étant trop en avance pour aller directement à notre accueil pèlerin du jour. Autant en profiter ! Poulet 🍗 frites 🍟 glace 🍦 pour Philippine. Salade de gésiers pour moi. J’ai besoin de vert et de frais 😀 Nous nous régalons à côté d’un couple de Néerlandais qui font le chemin à vélo depuis Paris cette année ! On échange en anglais, Philippine me regarde avec de grands yeux 👀 et en se marrant !
Elle ne peut s’empêcher de débarrasser les assiettes et de les amener à la serveuse. Une future équipière pour les Café Joyeux ? Philippine dévore son poulet frites et finit toute son assiette. Nous partons tranquillement vers l’accueil pèlerin car j’ai quand même un léger doute car ayant appelé je tombe sur un numéro non attribué. Arrivé à l’adresse dite, je vois un magnifique bâtiment, ancien prieurés des franciscains, entièrement rénové et transformé en musée / salle d’exposition d’un côté et gîte de l’autre. C’est grand et tout propre. Nous sommes accueillis par un couple d’hospitaliers belges. Il faut savoir que les hospitaliers sont des personnes qui bénévolement offrent 15 jours de leur temps pour accueillir les pèlerins le soir parfois en préparant un repas. Petit sirop en arrivant. Je n’ai pas parlé du temps. Il fait très beau mais il commence à faire vraiment chaud. Philippine qui est venue à pied depuis le centre ville a les joues toutes rouges. Nous faisons les formalités d’arrivée(comprendre tamponner les crédentiales et régler les nuits). Puis nous allons nous installer, c’est Philippine qui choisit la chambre. Nous voici bien installés et comme il encore tôt nous décidons d’aller visiter le jardin juste à côté qui se trouve être juste à côté d’un parc de jeux. Parfait, nous y allons mais avec la chaleur qu’il fait tout les jeux sont brulants donc nous revenons assez rapidement pour prendre une douche car Philippine a très chaud.
Suit lessive et petit Uno que je finis pas gagner 3 à 2.
En passant devant l’église de Saint Palais j’ai vu qu’il y avait une messe à 18h parfait comme cela demain nous pourrons partir tôt pour éviter la chaleur (ou pas 🥵) Nous voici donc dans l’église de Saint Palais. Au moment où nous arrivons il y a déjà un peu de monde. J’espère ne pas avoir raté le début de la messe mais non. Apparemment les gens ici arrivent assez tôt ! Autre particularité : les chants sont tous en basque mais aussi une partie de la messe. C’est très beau et les gens chantent avec entrain. Heureusement qu’il y a une feuille pour suivre. Bon je suis pas prêt d’être bilingue basque, j’ai même du mal à distinguer les prononciations. Heureusement l’homélie est en français ! Une riche expérience. Nous rentrons pour nous préparer à manger avec le diner par excellence du pèlerin : les pâtes, sur lesquelles on met toute sorte de sauce. Bolognaise pour nous ce soir. Philippine dévore son assiette. Le grand air lui donne de l’appétit.
Puis lavage de dents et dodo. Philippine grandit bien et c’est chouette de la voir prendre des initiatives et d’être de plus en plus à l’aise.
Pour demain petite étape mais gros dénivelé. Nos anges gardiens Toos et Robert qui viennent d’arriver à Saint Jean nous ont envoyé moult détails sur quoi faire, où passer… 🙏🙏🙏🙏
Probablement une très belle vue ! Nous avons hâte mais il faudra la mériter !

Bonne soirée à tous !