Tout a bien commencé. Philippine a très bien dormi, à tel point que j’ai fini par faire un peu de bruit histoire d’aller prendre le petit déjeuner ! Bon l’avantage qu’elle ait pris son temps c’est qu’elle de super humeur (c’est pas toujours le cas). Nous voici donc avec les 2 autres pèlerins et les 2 hospitaliers à discuter en prenant notre temps alors que la chaleur commence à monter. Le temps de tout remballer et de faire une page d’écriture avec Philippine. J’ai trouvé le bon plan pour gagner du temps. Je fais remplir le livre d’or par Philippine. Je colle un autocollant Compostelle Père Fille, je mets la date et elle doit écrire Philippine et Papa et elle a droit de rajouter des petits cœurs 🥰 So cute ☺️
Nous voici donc fin prêts. Direction la supérette du coin pour refaire un plein et départ vers les hauteurs. Parce qu’aujourd’hui l’étape est très courte mais avec beaucoup de dénivelé.
Grâce à mes anges gardiens je sais que je ne peux pas passer sur la première des 2 grosses côtes. Je prends donc la route, il n’y a pas trop de voitures c’est donc parfait ! Nous retrouvons le chemin quelques kilomètres plus loin et même les chemins car c’est à la stèle de Gibraltar que 3 chemins se rejoignent : la voie de Tours, la voie du Puy et la voie de Vézelay que nous avons fait. Petite photo souvenir avant d’attaquer la deuxième côte de la journée. Philippine veut absolument sortir du chariot. Pas de problème ☺️ La voici donc démarrant plein pot la montée. Est-ce qu’elle aurait pris l’habitude de descendre du chariot à chaque montée. Trop bien 🤩🤩🤩
Toujours est-il qu’elle grimpe allègrement. Il commence à vraiment faire chaud et il n’y a pas une goutte d’ombre. Heureusement que Philippine est descendue parce que cela ne serait pas aussi simple avec elle dedans. Je l’encourage, la soudoie avec des compotes et des dessins animés, ce qui permet d’arriver presque jusqu’en haut toute seul. Mais à 10 mètres du sommet elle craque et ne veux plus avancer. Plus le choix je remballe la Philippine, les compotes, les dessins animés je mets tout en vrac dans le chariot et protège avec le pare-soleil. Bon forcément c’est plus dur avec les 22 kilos en plus mais ça le fait quand même ! La vue est à couper le souffle un panorama à 360. Direction une petite chapelle un peu plus loin avant de redescendre. Petite photo souvenir. Pendant ce temps, un des pèlerins avec qui nous avons dormi nous rejoint. Nous entamons la descente, c’est très caillouteux ou plutôt « rocheteux » trop sûrement car alors que nous avons fait un tiers de la descente un des bras tenant la roue avant casse net. C’est une pièce en plastique qui s’est coupé en deux. Je vois déjà la fin de Compostelle Père Fille. Impossible de réparer ! On tente à 2 un bricolage avec une sangle mais cela ne tient pas . Seule solution descendre en marche arrière mais Philippine commence à avoir peur. Seule solution qu’elle sorte du chariot mais elle ne peux pas marcher sur le chemin qui est en pente et complètement défoncé. Je prends la décision de l’emmener sur mon dos pour la descendre et la mettre à l’abri de la chaleur à l’ombre d’un arbre. Le temps que je remonte l’autre pèlerin est déjà bien descendu. On fini à deux tant bien que mal. Que fait-on, il nous faut d’abord aller vers une route ou une voiture pourrait nous rejoindre. Nous avançons donc cahin caha jusqu’à un embranchement. Nous ne sommes plus qu’à 1 kilomètre du gite où nous devons loger ce soir. Parfait, nous nous apprêtons à nous remettre en route comme on peut, lorsqu’un coureur nous dépasse plein pot, double Philippine puis le chariot. Tous les deux nous croyons que c’est Philippine qui s’avance (elle était derrière) mais non pas un mot pas un vous avez besoin d’aide car manifestement c’était le cas. Bon tant pis, on continue ! Nous finissons par arriver et nous échouer devant le gite. Coup de fil, e-mails, post Facebook on mobilise le réseau ! On réfléchit on voit ce que l’on peut faire, lorsqu’elle je me souviens que dans ma grande prévoyance, j’ai chargé les anciennes roues ainsi que les bras que j’avais changés l’année dernière. Pour ceux qui s’en rappellent j’avais eu des problèmes sur la roue avant. Il y a donc une chance sur deux pour que la partie cassée l’année dernière ne soit pas la même que cette année ! Coup de fil et … bingo ! Nous avons bien un bras de rechange ! Reste à voir comment l’amener de Cognac à Ostabat. J’attends de voir ce qui se profile à l’horizon mais rien d’entièrement satisfaisant. J’attends de voir avec l’équipe qui vient tourner demain et après-demain. Compte tenu du fait que deux personnes sont mobilisées pour tourner, cela me semble indispensable de récupérer la pièce au plus tôt, nous voici donc sur la route en direction de Cognac où une autre personne descend à notre rencontre. Nous avions quand même un plan B. Puisqu’une personne assurant la permanence au bureau des pèlerins nous a proposé de faire Bordeaux – Saint Jean Pied de Port demain matin juste avant de prendre la permanence. Nous sommes donc présentement en train de rouler vers Cognac pour récupérer la pièce. Nous devrions être de retour dans quelques heures. J’ai confié Philippine à Vincent notre cadreur avec qui elle s’entend super bien. Le feeling est tout de suite passé ! Et j’ai eu un petit message de Vincent qui me dit qu’elle a fini par s’endormir !
1000 mercis à tous pour vos commentaires, encouragements et propositions 🙏🙏🙏🙏
Je vous souhaite une bonne nuit, la nôtre sera courte mais j’ai bon espoir de pouvoir continuer demain !
La suite demain 😀😀😀