Quelle joie de vous retrouver cela fait à peine plus de 24h que nous sommes partis et pourtant déjà plein d’aventures. Pour reprendre depuis le début, nous sommes partis hier à 21h en bus de Paris. Petit coup de stress 😰 à notre arrivée quand le chauffeur qui ne parle qu’espagnol nous voit arriver avec notre chariot et nos bagages, 🧳 heureusement tout rentre en ordre une fois que j’ai pu lui montrer que tout était prévu.
Nous voici donc installés tout au fond du bus 🚍 . J’avais fait le pari que celui-ci ne serait pas complet et que nous pourrions nous étendre sur les fauteuils de toute la rangée du fond. Mauvais calculs, nous voici à touche touche dans un bus où il ne reste aucune place assise. Bon nous avons juste 14h de bus 🚌😱
On s’installe comme on peut, Philippine super excitée, qui s’installe comme si elle voyageait tous les jours (c’est un peu le cas avec son 🚖 qui vient la chercher tous les jours pour l’amener à l’EME avec son chauffeur préféré ). Nous voici donc partis, succession de petites pauses puis arrêt à Bordeaux vers 4 du matin. Impossible pour moi de dormir 😴 entre Philippine et la personne à coté de moi. Pas de problème, je m’allonge par terre tandis que l’autre personne utilise mon siège, bon compromis qui nous permet à tout les deux de dormir un peu. Elle prend même soin de moi en me posant une couverture sur moi alors que je dors en ayant un peu froid, ayant laissé ma veste à Philippine pour ses petites jambes à l’air.
Comme vous l’avez vu, Philippine est maintenant une jeune fille, elle a pris des centimètres et des kilos 🥵 tant et si bien que je me suis résolu à partir sans tente ⛺️ pour alléger au maximum le chariot.
Les kilomètres se succèdent, j’ai régulièrement une petite main qui vient me caresser pour vérifier que je suis toujours là. Nous arrivons à Burgos avec près d’une heure d’avance, ce qui nous permet de prendre notre temps et notre petit déjeuner à la gare routière de Burgos. Philippine se fait déjà une copine, la gérante de la cafétéria l’emmène sous le bras et lui fait choisir ce qu’elle veut dans la vitrine. Les yeux de Philippine s’illuminent lorsqu’elle tombe sur des bonbons de Mario et de Peach. La dame a été très touchée par Philippine, autres gros bisous en repartant.
A nouveau, petit moment de flottement au moment de mettre le chariot dans la soute. Je doit dire que maintenant je prend les devants d’un air très assuré sur le fait que cela ne posera pas de problème et que nous l’avons déjà fait sur cette même ligne. Nous voici donc partis pour 1h30 avec notre deuxième bus pour rejoindre Nájera. Entre temps je recontacte le taxi qui nous avais amené en sens inverse entre Nájera et Ventosa. Royal, celui-ci nous attend et nous sautons du bus 🚌 à la voiture 🚘 .
Nous approchons de notre point de départ 🏁. Le taxi 🚕 nous dépose juste à l’entrée de Ventosa. Il s’agit maintenant de remettre le chariot en ordre car je le plie lorsque nous prenons le bus et j’ai un énorme sac à côté. Je transvase chaque chose à sa place et à 13h nous voici sur le pied de guerre. Enfin presque car le ventre de Philippine gargouille. Petit détour par notre cantine habituelle là où nous avions déjà mangé plusieurs fois lors de notre dernier arrêt forcé. Las croquetas dans le ventre ce coup ci nous sommes prêts. Je doit avouer que plusieurs fois en rêve j’ai redoutéce moment de repasser exactement au même endroit et de recasser le chariot. Nous avançons 👣donc prudemment avec notre nouveau chariot car nous avons dû en changer. L’année dernière nous avions plié l’axe de la roue arrière droite ce qui nous avait valu un arrêt prématuré. Le précédent chariot a fait 1600km de route, chemins caillouteux, de boue il avait donc droit à une retraite méritée.
Nous voici donc juste à l’endroit exact où nous avions cassé le chariot allant même jusqu’à repérer le cailloux fourbe qui avait stoppé net notre aventure.
Au même moment un croate s’avance vers moi après avoir fait demi tour et vu l’état du chemin qui n’en est plus un mais une succession d’éboulements et de blocs de pierre. Il me propose aussitôt de porter le chariot. Nous voici donc aidés d’une américaine à porter le chariot sur près de 100m. Pour enjamber cet océan minéral. C’est gagné nous arrivons en haut après avoir vaincu et dépassé la difficulté de l’année dernière. Juste à ce moment un groupe de 3 français nous rattrape petite discussion selfie mémorable (pas facile de faire tenir tout le monde dans le cadre) nous marchons un temps tous ensemble et Philippine poussée par l’ambiance décide de marcher avec ses bâtons. Elle a clairement de l’énergie à revendre et la voici à trottiner sur le chemin en croisant un renard 🦊 aplati comme une crêpe puis un lapin 🐇 tout aussi plat. Nous laissons le groupe partir devant nous pour faire une pause casse croûte. Il faut dire que Philippine n’est pas une grosse adepte de la croquetas et donc son ventre se rappelle à elle. Je découvre un nouveau jeu avec le groupe qui consiste à estimer à quelle heure on passe le panneau de la ville étapes, le plus loin paye les bières du soir. Chacun y va de sa stratégie pour estimer au mieux. Bon in fine ils n’y aura ni gagnant, ni perdant car arrivant par des petits chemins, il n’y a pas de plaques de ville à l’entrée, Vient maintenant le choix de l’auberge du soir. Je ne réserve jamais en avance et fait selon mon humeur du jour pour choisir notre logis du soir. Comme nous avons eu une petite nuit je profite d’une auberge avec lits superposés et chambre individuelle avec Philippine qui vient de s’endormir en écoutant sa musique. Même si elle était prête à faire encore 30 heures de bus la fatigue est quand même là.
Demain étape d’une vingtaine de kilomètres, on partira… quand on sera prêt.
Voici rapidement les aventures du jours et je vais maintenant profiter d’un lit beaucoup plus accueillant que le sol du bus.
Nous vous retrouvons demain pour de nouvelles aventures !
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